Ces jeunes migrants …nous savons si peu de choses sur eux…

Ils nous sont adressés par l’Aide Sociale à l’Enfance. Nous en avons aidé une cinquantaine depuis Novembre 2017.

Notre première tâche est d’aller les rencontrer dans des chambres d’un hôtel social pour avoir un premier contact avec eux ; un sourire et de gentilles paroles les rassurent. Nous leur fournissons le nécessaire pour leur hygiène, les emmenons à la vestiboutique pour qu’ils puissent trouver un rechange vestimentaire et des chaussures car les leurs sont usées. Parfois, nous lavons leur linge. S’ils sont malades, il nous arrive de les accompagner aux urgences pour les premiers soins. Ils ont souvent des symptômes traduisant leur angoisse, comme des insomnies ou des maux de ventre.

Il se crée un lien « invisible » mais très fort, entre ces jeunes gens, qui pourraient être nos enfants et nous, bien que nos visites soient courtes car nous savons que nous ne les reverrons plus dans quelques temps, lorsque leur évaluation d’âge sera faite et que le verdict tombera. Ils repartiront, ailleurs, seuls, pour la majorité d’entre eux ; seulement quelques-uns, mais très peu, seront placés en famille d’accueil.